Jumelage Bussy Saint-Georges / San Giuliano Milanese

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Un européen avant la lettre : Giulio Mazarini

Dans son livre "Mazarin le Maître du jeu", Simone Bertière, lauréate du grand prix de la biographie historique de l’Académie Française, fait resurgir une figure exceptionnelle. La vie de cet italien qui a adopté la France et s’y est taillé une place de choix, est retracée en s’appuyant sur une documentation des plus rigoureuses et si parfois nous sommes un peu dépassés par toutes les intrigues politiques qui ont façonné la carrière de ce grand homme, elles sont nécessaires pour comprendre son ascension au pouvoir et son dévouement à Louis XIV, son filleul, dans une époque bouleversée qui fut le creuset du Grand Siècle.
Ce livre met l’accent sur ses objectifs, ses choix, ses convictions et son ambition.
Si au départ il a voulu servir la France par opportunisme, il a bien vite embrassé la cause de notre pays, qu’il a servi avec abnégation jusqu’à sa mort malgré une hostilité latente due à son origine et surtout au fait que les moyens utilisés pour son ascension reposaient sur son travail et son intelligence.
L’époque nous fascine car elle nous rend familier de grands personnages tels qu’Anne d’Autriche, Turenne, Condé, le Cardinal de Retz, les papes UrbainVIII et Innocent X et bien d’autres !

Bonne lecture !
La bataille de Marignan

San Giuliano et Bussy Saint-Georges sont non seulement deux villes jumelées, mais la France partage encore avec cette commune italienne située à 11km au sud de Milan, un grand moment d'histoire puisque c'est là que s'est déroulée la Bataille de Marignan. A San Giuliano on commémore chaque année, en septembre, cette bataille. François Ier accède au trône de France en 1515 et met sur pied une expédition en Italie. Le 13 septembre 1515, à Marignan, les Français, secondés par des lansquenets allemands affrontent les Milanais soutenus par les redoutables Suisses. Le 14, avec l’arrivée de l’armée vénitienne qui prend les ennemis à revers, les Français remportent la bataille. La rudesse des combats laisse plus de 16000 morts sur le terrain et le maréchal de Trivulce qui a participé à dix huit batailles majeures, dit que celle-ci est une bataille de Géants alors que les autres n’étaient que jeux d’enfants. Après la victoire, François Ier est fait chevalier par Bayard sur le champ de bataille.
Mais une nouvelle expédition tourne au désastre à Pavie, en 1525, François Ier est fait prisonnier. C’est la fin du rêve italien.
On perd la guerre mais on gagne la Renaissance. Au cours de ses équipées, François Ier et les grands seigneurs qui l’accompagnent sont éblouis par le vent de jeunesse, de re-naissance qui souffle sur toute l’Italie, François Ier surtout. Et il y a de quoi, car jamais on ne vit, ni avant, ni après, en un seul pays et en l’espace d’un siècle, une telle concentration de génies qui portent au plus haut, la littérature, l’art et l’architecture. De tous les pays européens, c’est en France que la Renaissance connaît le plus grand développement car elle est le fait du Prince. François qui a ramené d’Italie tableaux et statues antiques, attire auprès de lui des ouvriers et surtout des artistes dont le plus célèbre est Léonard de Vinci.
Peintres et sculpteurs se mettent à la mode italienne tandis que les châteaux, neufs ou anciens affichent aussi cette influence, surtout en Ile de France où elle triomphe à Fontainebleau, dans la superbe galerie due à deux Italiens: Le Rosso et le Primatice.
Surnommé le père des lettres, François Ier fonde le collège des Quatre Nations, ancêtre du Collège de France.
Dans le domaine de la mode, le roi impose aussi, le costume italien, si séduisant au regard des vêtements austères en usage à la cour de la reine Anne.

Monument aux Morts Sainte Marie de Zivido
Reconstitution de la Bataille à San Giuliano Milanese
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